Ce reportage a été réalisé dans plusieurs communes proches d’Orléans, Sandillon, Saint-Denis-en-Val, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, avant de se prolonger à Orléans, avec le Collectif Argonne animé par le centre social Grand-Villiers. Bien d’autres collectifs organisaient La Grande Lessive dans cette région, à Olivet et ailleurs. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de leur rendre visite. Ces images cherchent, d’une part, à saluer l’engagement de municipalités et de structures municipales ou associatives sur des territoires ruraux et dans un Quartier Politique de la Ville, et, d’autre part, à témoigner des liens créés par une manifestation d’art participatif et citoyen.
« Notre centre social souhaite que La Grande Lessive s’adresse à tous les publics et permette à chacun de s’exprimer artistiquement, de se questionner, d’échanger avec d’autres afin de créer un temps fort sur le territoire. En effet une telle manifestation permet de rassembler les différentes catégories d’âges et de favoriser ainsi les échanges et le lien social à travers l’art.
Tous les ateliers que nous proposons participent à la Réalisation d’une œuvre collective : atelier parents/enfants, accueil de Loisirs, atelier Numérique, atelier pour apprendre la langue française (Français au quotidien), atelier récréatif avec les personnes en situation de handicap, atelier multi-Création avec les adultes, atelier aquarelle.
Des temps spécifiques sont mis en place afin de permettre à toute personne qui souhaite participer à ce projet de laisser libre cours à sa créativité. Les associations AJLA (Association des Jeunes du Laos et de leurs Amis), l’UPA (Union Pétanque Argonnaise), le multi-accueil du Grand-Villiers, la crèche DOREMI de la ville d’Orléans, les cinq écoles maternelles et les trois écoles primaires du Quartier Politique de la Ville participent également chaque année à la richesse de ce Collectif.
Nous avons fait le choix d’exposer les réalisations sur une place centrale du quartier, lieu de passage incontournable, afin d’y apporter de la joie et de la couleur, mais, également, pour y créer du lien, de l’échange, des questionnements et permettre à certains de s’évader en contemplant les réalisations. »
Estelle Lege, responsable d’Établissement, Direction de l’Animation Sociale, Orléans Métropole – Mairie d’Orléans
Photographe français né en 1962, vit à Orléans.
Olivier Coulange rejoint l’Agence VU’ en 1992 et y affirme la nécessité d’une photographie qui explore le monde contemporain en documentant les grandes questions de sociétés.
Il développe ses projets dans le temps, revenant souvent sur ses sujets afin de les compléter, de leur donner une complexité plus grande, de les aborder sous d’autres angles. Il s’est attaché à révéler sur des temps longs, avec pudeur et tendresse, le monde des enfants autistes (Antonin 1993-2012), l’univers des soins palliatifs au sein du secteur hospitalier, la situation de sans-domicile-fixe, la vie de Drag Queens en province, la déshérence de la condition ouvrière (Working Class Heroes), ou la vie collective en quartiers HLM…Au-delà de la diversités des sujets, c’est bien son approche de la marginalité et de son rapport au Regard social que sa photographie révèle.
« Beaucoup de mes travaux se concentrent sur la marginalité due à une différence, un état ou une pratique. Internet est un lieu où cette marginalité s’exprime avec une grande liberté de moyen. »
Dès les années 2000 Olivier Coulange se saisit ainsi de la révolution Numérique. Que ce soit dans l’affirmation d’une intimité (Extimités), ou dans la construction d’une histoire sociale commune (Le point de vue du téléphone : la révolution tunisienne sur Internet), son travail interroge le statut des images amateurs, et la place de l’individu devenu « producteur-consommateur » dans un monde contemporain où la notion de représentation revêt une nouvelle dimension.
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